En 2010, Olivier et moi avions le bonheur de nous rendre en Colombie afin d'accueillir dans nos vies et nos coeurs, notre belle Zia Maria.
Trois ans plus tard, la vie nous réserve une incroyable surprise, le bonheur d'accueillir parmi nous, Léa Camila, la petite soeur biologique de Zia.
Ce blog a été créé pour vous permettre de nous suivre dans ce merveilleux voyage qui fera de nous une famille de 4 !

vendredi 8 novembre 2013

Jour 41 Los Pisingos et bonne nouvelle !!

Je ne peux pas attendre plus longtemps avant de vous annoncer que nous aurons le visa mardi matin !!!

Nous sommes très heureux puisque bien que c'est ce que nous avions espéré et planifié, nous étions un peu découragés hier après avoir chercher sur des blogs récents de gens qui avaient adoptés et demandé la citoyenneté, de voir que la plupart avait eu le visa en 10 jours ou plus.....
Nous sommes très chanceux, 7 jours seulement pour avoir la citoyenneté, imaginez pour Zia nous avons fait les démarches une fois au Canada et ça a prit 2 ans !!!

Voici le récit de notre dernier vendredi en sol colombien.

Ce matin, après s'être fait réveiller par le camion de chiens ( voir message précédent !) je me prépare pour aller à l'orphelinat Los Pisingos. J'ai moi-même demandé à faire cette visite puisque c'est l'endroit où Camila a habité de l'âge de 3 mois à 20 mois. Contrairement à Zia qui était chez une mère de subsitution sous la tutelle de CRAN pendant sa première année de vie, Léa Camila elle a toujours été en institution dès sa sortie de l'hôpital.
Zia a des photos, messages, récits et bricolages offert par sa mère de substitution, Angelica.
Léa elle, n'avait rien, sauf la photo de naissance et les documents remit par la fondation CRAN où elle a passé les 2 derniers mois avant notre arrivé.
C'était important pour moi de lui ramener des souvenirs de ses racines.

La fondation Los Pisingos travaille conjointement avec l'ICBF ( instituto de bienestar familiar ), la DPJ de Colombie, alors que CRAN est un organisme privé à but non lucratif.
Pour des problèmes administratifs, la fondation Los Pisingos s'est vu retiré par l'ICBF sa licence de fonctionnement en avril dernier. En août, tous les enfants sous sa protection, c'est à dire environ 125, ont été relocalisés dans divers orphelinats de la région. L'ambiance là bas est donc plutôt triste et vide. Les dames qui m'ont reçues, toutes très gentilles, semblaient très affectées par le départ de tous ces enfants.
Si tout va bien, après s'être réajusté aux exigences de l'ICBF, ils pourront faire à nouveau une demande de licence d'ici la fin de l'année.

Lors du message de la visite de CRAN, j'ai senti que vous auriez aimé que je parle du dévouement de ces gens qui consacrent leurs vies à aider les enfants ayant des problèmes familiaux. Il est vrai que l'équipe de CRAN est une équipe formidable, des gens complètement dévoués, aimants, patients, organisés, mettant tout en oeuvre afin de tirer et d'apporter le meilleur pour chaque enfant qu'ils ont sous leurs ailes.
À Los Pisingos c'est pareil.
Mais malgré tout ce dévouement qui est tout à leur honneur, une institution ne remplacera jamais une famille pour un enfant. Jamais. Et c'est ce que je voulais souligner.
Los Pisingos m'a laissé la même impression de tristesse et de solitude que CRAN. Encore plus avec ses murs vides, silencieux, et ses bâtiments plutôt défraîchis.
Je suis heureuse que ma fille ait pu y trouver refuge au lieu d'être dans une situation encore plus précaire, mais je suis heureuse que nous soyons arrivés le plus vite possible pour lui offrir ce que TOUT ENFANT MÉRITE, une famille qui l'aime, pour la vie.

À mon retour, bonne nouvelle, Flor a téléphoné durant mon absence pour annoncer que le visa serait prêt mardi et pour obliger Oli a pratiquer son espagnol au téléphone hihihi
Nous sommes ensuite allé en famille à l'épicerie sous le soleil radieux, une vraie journée d'été, quelle surprise à la sortie, le ciel était tout noir et il pleuvait torrentiellement !!!! Nous avons courru jusqu'à la maison et sommes rentrés com-plè-tement trempés tous les 4 !!!

Le visa sera prêt mardi matin. Les vols en direction de Toronto partent à 2h et quelques de l'après midi
puisqu'il faut être là d'avance, nous pensons partir plutôt mercredi pour être moins stressés.
Nous dormirons à Toronto et reviendrons vers Québec jeudi.

Nous avons choisi, comme la dernière fois, Thomas et Stéphanie, nos amis et parrain et marraine de Léa pour venir nous chercher à l'aéroport. Pas de gros comité d'accueil non.
Bien que pour nous le retour à la maison est synonyme de bonheur et réconfort, pour Léa ce sera un autre gros changement incompréhensible dans sa courte vie.
Premièrement, le voyage, l'avion, l'aéroport, les bagages, quitté l'appartement ici qu'elle croyait sa maison. Ensuite, arriver dans un pays inconnu où le climat, les odeurs, la nourriture et les visages sont différents. Découvrir son nouvel environnement, être toute seule dans SA chambre, avoir une grande maison, des chats, être attachée en voiture, tant de nouveautés pour mon petit bébé.
Voilà pourquoi, à notre retour, il est important de conserver pour quelques jours du moins, la bulle familiale que nous avons construit ici. Nous devons introduire à Léa sa nouvelle vie une étape à la fois. Nous sommes très impatients de revoir tout ceux qu'on aime et de vous présenter notre Bébélion, mais nous devons penser à elle avant tout.

De plus, selon les suggestions de notre travailleuse sociale et de notre psychologue, afin de faciliter et de consolider le lien d'attachement entre Léa Camila et nous 3, pour les mois à venir, personne à part Olivier, Zia et moi ne peut nourrir, habiller, consoler, changer de couches ni même prendre dans ses bras notre belle princesse. Nous comprenons que cela soit difficile pour vous tous qui avez hâte de lui montrer tout l'amour que vous éprouvez pour elle, mais encore une fois, nous devons penser à Léa d'abord et avant tout.
Les enfants adoptés ont rarement eu la chance de tisser un lien profond et concret avec une personne. Encore plus vrai pour Léa qui a toujours été en institution, changeant de nounous comme de vêtements. Si nous faisons tout cela, c'est pour construire une base solide pour notre fille, afin qu'elle s'épanouisse comme tout enfant qui a eu la chance de naître dans une famille aimante et disponible.

Voici les photos de la journée !!

Le décompte est commencé !!


Notre rue tranquille et ensoleillée ce matin

L'entrée de la fondation Los Pisingos

Tranquillement, enfants sur le voie

Le bâtiments contenant les bureaux

La chambre des bébés 0-6 mois

Une des chambres des 6 mois - 3 ans

Le bain

La salle à dîner

Autre chambre des 6 mois - 3 ans

Au mur

L'endroit, stérile, où sont préparé tous les biberons

Vue à l'extérieur, Los Pisingos est situé dans un quartier très modeste.

La buanderie

Avant de quitter la fondation en août, tous les enfants encore présent ont apposés leurs mains sur cette murale, Este es nuestro hogar, ceci est notre foyer

L'orphelinat de l'extérieur

Le petit parc

La coordinatrice, la travailleuse sociale et Tia Gloria, une des dames qui s'est occupé de Léa Camila.

On nous a remit une photo de notre belle princesse à son arrivé et un cd contenant plusieurs photos et vidéos de son séjour à Los Pisingos.





6 commentaires:

  1. Wow, précieux ces images.... Nous nous n'avons aucune photo des enfants avant qu'ils soient en famille d'accueil donc rien quand ils étaient bébés... :-(
    Le décompte est officiellement commencé! Voyage rapide! Wow! Moins de 50 jours!
    C'est relativement rapide la citoyenneté. Plus que la résidence permanente du moins!
    Important de recréer cette bulle dans le nouvel environnement. Nous, c'est la première fois qu'on fait garder les enfants CE SOIR!! Merci à ma maman. Ils font dodo chez elle! 5 mois après notre rencontre avec les enfants!

    xx

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  2. Ma belle Lea tu a maintenant été rejoint par ta famille, tu ne le sais pas encore mais ce n'est que la pointe de l'iceberg. MamieCel et PapyAl ont vraiment hâte de te rencontrer enfin.

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  3. À la suite d'une merveilleuse journée d'anniversaire, c'est tout un vendredi de surprises qui t'attendait!

    Nos enfants, même entourés de personnes très professionnelles et attentionnées, ont vécu des épreuves hors du commun... Sans maman ni papa pour réconforter leurs sanglots, sans cette douce chaleur pour apaiser leur coeur... Et même dans le meilleur milieu qui soit, leur vie a été bouleversée. À cette pensée de se sentir si seuls, si incompris alors qu'ils n'étaient que des poupons, difficile de ne pas être émotifs... Malgré les sourires, les repas et tout le quotidien, tant de frissons d'effroi, de nuits sans apaisement... des traces qui resteront gravées pour toujours. Pendant toute leur vie, nos enfants apprendront à accueillir et à accepter ce passé qui les a rendus si forts, à grandir comme des survivants. Des souvenirs comme ceux que tu as amassés et reçus aujourd'hui seront si riches de sens demain pour votre précieuse Léa. Quelle journée intense pour une maman remplie d'amour!

    Nous sommes heureux pour votre bonne nouvelle (même si notre prédiction pour votre retour s'est avérée inexacte, la journée d'aujourd'hui se devait d'être réalisée tout comme votre prochaine fin de semaine qui sera certainement tout aussi importante pour marquer votre départ). Si peu de dodos avant cette nouvelle étape! Tu en as bien traduit la nécessité et la complexité de cette bulle du retour : indispensable, unique et si marquante. Un moment privilégié qu'il faut absolument protégé.

    Que votre fin de séjour soit des plus joyeuses! Nous vous souhaitons de belles promenades et plusieurs occasions de faire des réserves de ces petits bonheurs colombiens!

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  4. bonjour
    je vous suis avec plaisir depuis qq semaines, je suis particulièrement émue de revoir Los Pisingos, mes deux filles (qui ont désormais 11 et 7 ans) viennent de cet orphelinat cher à mon cœur....j'espere qu'il re-ouvrira...
    Profitez bien de vos deux merveilleuses Princesses
    bisous
    Chrsitelle de France

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  5. Wow..que des beaux souvenirs précieux pour ta belle Léa...Je suis tellement émue et heureuse pour elle. Elle a trouvé sa famille pour la vie. J'aurais aimé voir ma fille quand elle était bébé. Je me demande à quoi elle ressemblait, ce qui la faisait rire, ses mimiques, etc. Dana a vécu près de 2 ans dans une famille d'accueil et quelques mois à Cran. C'est difficile pour un enfant de comprendre la différence entre cette ancienne famille et leur famille pour la vie. Ouf...Nos enfants sont tellement forts et fragiles à la fois. Vous faites bien d'attendre de créer votre bulle avant de faire entrer d'autres nouvelles personnes dans sa vie. C'est tellement important le lien d'attachement. Bisou à toute ta belle famille Julie! Merci de ce beau partage. Je souhaite que d'autres enfants aient la même chance que nos filles un jour.

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  6. Je lis votre aventure depuis le début et je vous remercie de la partager avec nous. J'ai adopté aussi trois filles grandes maintenant. Je suis touchée par cet amour que vous avez pour vos enfants, évidemment, mais également pour leur pays de naissance! Le fait d'avoir appris l'espagnol,de pouvoir circuler sans peur dans le pays, d'avoir de la peine de le quitter, tout cela est extrêmement positif.

    Et ce désir de garder votre bulle pour protéger votre nouvelle enfant, même de vos proches, dénote une grande compréhension des bouleversements que vivent ces enfants qui ont trouvé une famille, tant mieux! mais qui ont besoin de s'y enraciner en douceur. Des racines et des ailes, voilà ce qu'il faut à nos enfants!

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