Toute ma famille Laroche réunie, et je vous avoue, je suis bien triste de n'avoir pu partager cet adieu avec eux. Grand-maman Lucille était le dernier grand-parent vivant que j'avais, et croyez le ou non, elle occupe une place bien importante dans notre histoire d'adoption.
À peine quelques mois après que Olivier et moi tombèrent amoureux il y a 12 ans déjà, notre désir d'avoir des enfants pour partager notre bonheur et notre vie fut évident.
Malheureusement, après plusieurs années de fausses joies, d'espoirs, de désespoirs, de supplications, nous n'arrivions toujours pas à voir notre rêve se réaliser.
Quelque chose que l'on désir obtenir sans y arriver devient vite une obsession.
Ce désir occupe rapidement toute la place dans notre tête, nous donnant parfois l'impression que notre vie entière est un échec pour cette SEULE chose que nous n'obtenons pas.
Avoir des enfants pour nous, donnerait un sens à notre vie, nous semblait la meilleure façon de nous réaliser et de nous accomplir.
Nous cherchions le chemin pour y parvenir, ne sachant pas encore que ce chemin était déjà tracé.
C'est à ce moment que je me tournai vers ma grand-maman Lucille il y a environ 6 ou 7 ans.
Elle si pieuse, si croyante aux forces divines, si convaincue de sa foi, je me dit qu'elle pourrait peut-être m'aider. Je profitai d'une réunion de famille et d'un moment seule avec elle pour lui faire part de mon désespoir. Je lui demandai comment devais-je prier pour que le ciel m'écoute, je lui demandai de m'inclure dans ses prières, elle qui devait être si proche de Dieu ou de cette force divine, appelez ça comme vous voulez.
Elle me prit les mains entre les siennes et me dit à peu près dans ces mots:
'Je prierai pour toi à tous les jours, mais ce qu'il te faut c'est avoir la foi, dans ton coeur. Croire en l'amour et au pouvoir de la foi. Quand tu auras la foi, ton coeur pourra s'ouvrir et le bon dieu t'écouteras.'
En non-pratiquante que je suis, j'écoutais tout de même ses conseils. Je tentais de restée positive et confiante en l'avenir.
À chaque fois que je revis grand-maman par la suite, elle ne manqua PAS UNE FOIS de me dire que j'étais dans ses prières de tous les jours en prenant mes mains dans ses longues mains délicates d'artiste. Elle me donnait confiance en la vie. Je me fiais à son expérience, après toutes ces longues années, si elle me donnait conseil avec autant de conviction, j'avais envie de croire que sa foi lui avait prouvée plus d'une fois tout ce qui était possible d'accomplir une fois que notre coeur est ouvert.
Et elle avait raison.
Il n'y a rien comme une histoire d'adoption pour nous prouver qu'il n'y a pas de hasards.
Que la vie nous mène toujours là où on doit être.
Et que ce qui semble des coïncidences n'en sont jamais. Combien d'histoires et d'anecdotes incroyables ai-je entendu au sujet de l'adoption, des centaines ! Demandez aux parents adoptants autour de vous, vous verrez.
Ce long chemin de plusieurs années pour me rendre jusqu'à Zia et Léa, je le referais 200 fois pour être avec elles. Parce qu'elles sont mes filles, nos filles, et que ça n'aurait pas pu se passer autrement.
Le chemin était tracé, et à partir du moment où j'ai ouvert mon coeur, j'ai pu trouvé comment me rendre jusqu'à elles.
L'adoption est un parcours parsemé d'embûches, rarement droit, souvent cahoteux et difficile, mais grâce entre autre à toi grand-maman, nous avons fait la route le coeur plein d'amour, avec la FOI que nous y arriverions un jour
Et nous y sommes arrivés, au delà de nos attentes
Je suis sûr qu'assise à côté de ton beau Gus, de Daniel, de grand maman Yolande, de grand-papa Richard, de Jacques, de Ginette, de Gaby, tu nous regarde tout sourire profiter de ce fantastique voyage avec nos 2 filles.
Je t'aime grand maman
embrasse tout ce beau monde en haut pour moi
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